Les différentes techniques en ostéopathie

Les techniques structurelles

Les techniques structurelles sont axées sur les articulations et ciblent directement la lésion. Elles ne sont pas appliquées aux nourrissons et aux personnes âgées. Ces méthodes, également connues sous le nom de "trust", sont exécutées avec douceur et respectent les limites physiologiques de l'articulation. Par exemple, elles sont employées pour corriger une entorse, ce qui met fin au spasme musculaire et rétablit la mobilité articulaire. Après avoir doucement poussé l'articulation jusqu'à son amplitude maximale, l'ostéopathe effectue un "trust" qui surprend le système nerveux. Par réflexe, cette action libère la mobilité dans toute la zone du corps associée à l'articulation. Lorsqu'elles sont pratiquées par un ostéopathe expérimenté, ces techniques sont parfaitement indolores.

Les techniques fonctionnelles

En revanche, les techniques fonctionnelles se distinguent des techniques structurelles par le fait que le patient participe activement à son traitement. L'ostéopathe ne travaille pas seul, et le patient joue un rôle actif en fournissant des points d'appui sur son propre corps et en participant par la respiration et l'utilisation de ses muscles.

Ces techniques permettent de réguler le transit intestinal et sont beaucoup utilisées pour les systèmes digestif, uro-gynécologique et cardio-respiratoire.

Les normalisations de type Sutherland

Les normalisations de type Sutherland sont des techniques ostéopathiques très douces qui impliquent l'application de pressions légères, généralement comprises entre 5 et 20 grammes, à l'extrémité des doigts de l'ostéopathe. Les mouvements des mains de l'ostéopathe sont à peine perceptibles.

Ces normalisations sont utilisées pour traiter des situations hyperaiguës, telles qu'un torticolis. Elles visent à libérer une articulation ainsi que tout son système musculo-ligamentaire périphérique en effectuant des manœuvres d'équilibration. Ces techniques contribuent à établir un meilleur équilibre neuro-végétatif en augmentant le tonus général du corps, en favorisant la détente ou la relaxation, en fonction des besoins spécifiques de chaque cas.

Les techniques fonctionnelles myotensives

D'autre part, les techniques fonctionnelles myotensives impliquent la participation active du patient, qui coopère avec l'ostéopathe pour soulager ses symptômes. Ces techniques consistent en des manœuvres de contraction et de relâchement musculaire, et elles sont particulièrement efficaces dans les phases aiguës de troubles tels que le lumbago et d'autres inflammations locales. Cette méthode d'ostéopathie est à la fois indolore et participative, adaptée aussi bien aux enfants qu'aux personnes âgées.

Les techniques crânio-sacrées

Le traitement crânio-sacré, qui englobe les zones de l'occiput et du sacrum, constitue l'une des caractéristiques distinctives de l'ostéopathie. Les techniques de l'ostéopathie crânienne reposent sur le concept du MRP, ou Mécanisme Respiratoire Primaire.

Ce mécanisme représente un mouvement involontaire et rythmique similaire à la respiration pulmonaire, mais il se met en place bien avant la naissance, dans l'utérus. Bien qu'invisible à l'œil nu, ce mécanisme est perceptible dans l'ensemble du corps, notamment au niveau du crâne où il prend son origine.

Ces techniques sont couramment utilisées dès la naissance chez les nourrissons, mais elles peuvent également être appliquées pour traiter le stress, les problèmes d'insomnie, et d'autres affections.

L'occiput et le sacrum, deux os du corps, possèdent chacun leur propre rythme et forment un duo biodynamique appelé le "mouvement crânio-sacré".

Cette particularité permet au praticien de l'intégrer dans son processus de diagnostic, afin de déterminer la manière dont il effectuera son traitement manuel. C'est pourquoi, lors d'une consultation en ostéopathie, l'ostéopathe prend en considération à la fois le crâne et le système ostéo-articulaire pour offrir un traitement complet.